Qu’est-ce que la Scripophilie ?
La Scripophilie consiste à collectionner les titres anciens cotés en bourse et dématérialisés depuis 1984, date qui correspond en France au développement de l’informatisation des cotations.
Témoignage de notre patrimoine économique et historique, la scripophilie englobe la collection des :
– Actions : Droit de propriété et d’une entreprise donnant droit à un dividende
– Obligations : Créance avec intérêt fixe émis par une société ou une collectivité
– Emprunts : Créance à intéret fixe le plus souvent émis par un Etat.
– Parts bénéficaires ou parts du fondateur : Droit au bénéfice d’une société sans titre de propriété sur le capital.
Apparition et développement de l’émission de titres anciens
Après les assignats, les premiers titres apparaissent en Europe au XVIII ème siècle. Ces titres sont aujourd’hui très rares et très recherchés !
Jusqu’à la fin des années 40, les émissions de titres seront peu nombreuses, les sociétés ne faisant que très peu appel à l’épargne et aux capitaux.
Par la suite, avec la révolution industrielle, l’émission de titres anciens explosera, dans tous les domaines d’activité ( mines, construction, inductrie, textile, commerce, banques … )
Fin du XIX ème siècle, on notera l’engouement des épargnants pour les fameux emprunts russes, dont le rendement supérieur aux obligations françaises a engendré une ruée sur ces titres ( avec jusqu’à un tiers des titres cotés possédés par les Français ! ). jusqu’à la révolution d’Octobre 1917, synonyme de ruine pour les épargnants spoliés. L’épargne se tournera à nouveau vers les sociétés privées.
Au début du XXeme siècle, l’Europe n’est plus la seule zone à émettre des actions – La Chine ( emprunts très recherchés de 1913, 1914 par exemple ) ou l’Amérique du Sud ( Mexique, Argentine…) alimenteront l’offre et la spéculation, en particulier sur les emprunts bancaires ou le secteur des mines.
1929, année du crack boursier mondial, sera marquée par la faillite d’un très grand nombre d’entreprises. Les émissions d’actions et obligations se réduiront drastiquement jusqu’à la dématérialisation de 1984.
Dans le monde, certains pays continueront à produire des titres ( aux Etats-Unis notamment), certains titres étant encore côtés.
Mais la quasi totalité des actions anciennes n’ont de valeur que celle accordée par les collectionneurs, à l’exception de quelques emprunts étrangers spéculatifs.